
Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits.
Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille.
Mais leur pureté est celle du Mal.
Etrange assassinat d’un chef de chorale d’origine chilienne dans l’église arménienne de Paris. Disparitions de plusieurs enfants de chœur. Série de meurtres opérée selon un protocole macabre : perforation inexplicable des tympans, inscriptions tirées du "Miserere" d’Allegri, mystérieuses traces de pas autour des cadavres : pointure 36… Pour mener l’enquête, deux flics "border line" comme les aime Grangé : Kasdan, le vieux briscard à la retraite, et Volo le toxico, beau comme une rock star. Origines arménienne et russe. Deux hommes intelligents, acharnés, hantés par leur passé.
Du pur Grangé, complexe, tourmenté. Un de ses meilleurs thrillers, peut-être le plus inquiétant, qui mêle enfance, torture (des bourreaux nazis aux bourreaux chiliens), expérimentations scientifiques ultimes et musique… Jean-Christophe Grangé reste un maître du suspense capable de camper des personnages attachants, d'inventer des situations baroques, de parsemer son récit de rebondissements incroyables.
Gregorio Allegri - Miserere mei, Deus
Le Miserere d'Allegri est une œuvre musicale chantée a cappella, composée durant le règne du pape Urbain VIII, vers 1630. Le Miserere était chanté dans la Chapelle Sixtine lors des matines du mercredi et vendredi de la Semaine Sainte, et uniquement en ce lieu et à cette occasion. Il était chanté à la fin de l'office des ténèbres, alors que les cierges qui éclairaient la Chapelle étaient progressivement éteints.
Devant le Pape et les cardinaux agenouillés, les chanteurs de la Chapelle improvisaient de somptueux ornements sur le faux-bourdon. Progressivement, la technique vocale des membres de la Chapelle perdant en éclat et leur capacité à improviser de savants contrepoints s'étiolant, les ornements disparurent et à la fin du XVIIIe siècle il ne restait plus que les ornements les plus aigus réservés aux castrats, appris par cœur par deux sopranos, qui nous sont parvenus par le biais d'enregistrements et la première publication par Charles Burney.
Dès les premières années, le Vatican avait interdit de le reproduire ou de le diffuser afin d'en préserver le caractère unique. Le transcrire ou le jouer ailleurs qu'en ces lieux était puni d'excommunication.