

Des origines indo-européennes
Les pré-Indo-européens

Vers la fin du IIIe millénaire av JC, après les Sémites, les Sumériens et les Elamites, apparaissent les Indos-européens. Ils ne sont pas décelés plus tôt en tant qu'Indo-européens car bon nombre d'entre eux utilisent l'écriture des Sémites, d'où une confusion certaine avec ce dernier peuple. Commencent alors une série d'invasions indo-européennes, étalées sur de nombreux siècles. Au Turkestan, les Indo-Européens se maintiendront jusqu'au Xe siècle av JC, malgré les Mongols et les Chinois. En Inde, lorsque qu'Alexandre le Grand arrive sur les rives du Gange, ils y sont installés depuis plusieurs siècles. Ainsi, leurs conquêtes s'étalent aussi bien dans le bassin oriental que dans le bassin méditerranéen. Ces invasions indo-européennes indiquent la fin des âges lithiques et marquent le commencement des âges du cuivre et du bronze.
L'apparition des Celtes, la civilisation des "champs d'urnes"
On peut supposer que les Celtes apparaissent entre 2000 et 1200 av JC, à l'âge du bronze et font donc partie des envahisseurs qui arrivent en vagues successives depuis cette période. Ils sont donc en quelque sorte les successeurs des Indo-européens, et empruntent d'ailleurs beaucoup à ces derniers : symboles (notamment le triskel), réemploi des mégalithes etc. A noter que tout ceci ne constitue que des hypothèses. Aujourd'hui, on retrouve de véritables champs d'urnes de cette époque. Les urnes sont de petites poteries où on dépose les cendres des morts.

L'expansion celtique
Période de Hallstatt ou Ier âge du Fer
Une première période s’étend jusqu’au milieu du Vème siècle, donc de 850 à 450 environ avant J.-C., et elle est qualifiée de Hallstatt, du nom du célèbre site archéologique autrichien qui a permis de l’identifier. A partir du foyer initial, les populations voisines auraient adopté les principaux éléments de cette culture, en Autriche, Suisse, Italie du Nord-ouest (Lugano), Allemagne du sud et France de l’Est. c’est le moment de la diffusion de la métallurgie du fer en Europe et de l’invention d’un outillage agricole plus performant, dont les formes sont parfois restées inchangées jusqu’à aujourd’hui.
C’est aussi probablement dès cette période que se diffuse une langue commune à cette civilisation, langue dite celtique du nom donné par les Grecs à ces populations (Keltoi), qui pourrait dériver du nom qu’elles se donnaient elles-mêmes, comme l’affirme César. La culture celtique se diffuse lentement vers l’Ouest, à la fin de la période toute la France actuelle est celtisée, mais aussi une grande partie de la péninsule Ibérique et des îles britanniques.
La période de Hallstatt se caractérise d’un point de vue social par l’émergence de petites communautés (beaucoup plus restreintes que les grands peuples gaulois à venir, comme les Arvernes, les Parisii, les Allobroges, les Eduens, etc., qui n’existent pas encore) ; ces communautés sont structurées autour d’une puissante aristocratie, qui rapidement se livre au commerce, et s’enrichit notamment en assurant le transit de biens depuis les îles britanniques (étain, ambre) jusqu’au monde méditerranéen, d’où l’on fait venir du vin et du mobilier de prestige. L’archéologie en témoigne par les fameuses « tombes de princes celtes », entre 550 et 450 environ avant J.-C., comme celle de la célèbre « Dame de Vix », près de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), avec son cratère de bronze d’origine grecque, le plus grand attesté dans tout le monde antique !
Puis, dans la première moitié du Vème siècle av. J.-C., alors que les aristocraties semblent avoir atteint un très haut niveau de richesse et de prestige, ces sociétés disparaissent assez brutalement ; les raisons en sont encore débattues, mais on évoque parfois un bouleversement social lors duquel les populations auraient mis fin à la domination de l’élite guerrière.
Période de La Tène ou second âge du Fer
Une société plus égalitaire se met alors en place, c’est le début de la période dite de La Tène (ou Second âge du fer), qui doit son nom au site suisse des bords du lac de Neuchâtel. Cette période est marquée par l’extension maximale de la civilisation celte dans l’espace. Les Celtes font leur apparition dans l’histoire, notamment dans l’œuvre du grec Hérodote, au milieu du Vème siècle av. J.-C.
Presque toute la France actuelle est concernée, mais aussi tout le nord et le centre de l’Italie, envahie massivement au début du IVème siècle av. J.-C. (prise de Rome en 390) ; les Celtes entreprennent aussi des expéditions vers l’Est, le long de la vallée du Danube, où ils s’installent et où leur culture se diffuse. C’est à partir de ces bases danubiennes que part le raid qui se solde par le pillage du sanctuaire grec de Delphes (vers 280), puis peu après l’expédition et l’installation de quelques peuples en Asie Mineure, où ils sont appelés Galates par les Grecs (Galatoi).
Le IIème siècle av. J.-C. correspond à l’extension maximale de la civilisation celtique, de l’Irlande à la Turquie actuelles et de l’Espagne à la Roumanie.
Les Celtes ne furent jamais politiquement unifiés, mais restent divisés en peuples nombreux. Ces peuples se constituent peu à peu, entre les Vème et IIIème siècles : les petites communautés locales s’organisent en regroupements beaucoup plus larges qu’avant ; en Gaule, ils apparaissent de manière certaine au IIIème siècle av. J.-C., moment capital de notre histoire.
Les liens de ce monde celtique agrandi avec le monde méditerranéen s’intensifient, aussi bien pour le monde grec que pour le monde italique, où les peuples celtes jouent souvent le rôle de mercenaires au service des cités et royaumes ; entres autre conséquences, ces contacts se traduisent par l’introduction de la monnaie dans le monde celte, au IVème siècle avant notre ère (imitation des statères de Philippe de Macédoine par les Arvernes).
Les caractères archéologiques de la civilisation celtique laténienneC’est aussi probablement dès cette période que se diffuse une langue commune à cette civilisation, langue dite celtique du nom donné par les Grecs à ces populations (Keltoi), qui pourrait dériver du nom qu’elles se donnaient elles-mêmes, comme l’affirme César. La culture celtique se diffuse lentement vers l’Ouest, à la fin de la période toute la France actuelle est celtisée, mais aussi une grande partie de la péninsule Ibérique et des îles britanniques.
La période de Hallstatt se caractérise d’un point de vue social par l’émergence de petites communautés (beaucoup plus restreintes que les grands peuples gaulois à venir, comme les Arvernes, les Parisii, les Allobroges, les Eduens, etc., qui n’existent pas encore) ; ces communautés sont structurées autour d’une puissante aristocratie, qui rapidement se livre au commerce, et s’enrichit notamment en assurant le transit de biens depuis les îles britanniques (étain, ambre) jusqu’au monde méditerranéen, d’où l’on fait venir du vin et du mobilier de prestige. L’archéologie en témoigne par les fameuses « tombes de princes celtes », entre 550 et 450 environ avant J.-C., comme celle de la célèbre « Dame de Vix », près de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), avec son cratère de bronze d’origine grecque, le plus grand attesté dans tout le monde antique !
Puis, dans la première moitié du Vème siècle av. J.-C., alors que les aristocraties semblent avoir atteint un très haut niveau de richesse et de prestige, ces sociétés disparaissent assez brutalement ; les raisons en sont encore débattues, mais on évoque parfois un bouleversement social lors duquel les populations auraient mis fin à la domination de l’élite guerrière.
Période de La Tène ou second âge du Fer
Une société plus égalitaire se met alors en place, c’est le début de la période dite de La Tène (ou Second âge du fer), qui doit son nom au site suisse des bords du lac de Neuchâtel. Cette période est marquée par l’extension maximale de la civilisation celte dans l’espace. Les Celtes font leur apparition dans l’histoire, notamment dans l’œuvre du grec Hérodote, au milieu du Vème siècle av. J.-C.

Le IIème siècle av. J.-C. correspond à l’extension maximale de la civilisation celtique, de l’Irlande à la Turquie actuelles et de l’Espagne à la Roumanie.
Les Celtes ne furent jamais politiquement unifiés, mais restent divisés en peuples nombreux. Ces peuples se constituent peu à peu, entre les Vème et IIIème siècles : les petites communautés locales s’organisent en regroupements beaucoup plus larges qu’avant ; en Gaule, ils apparaissent de manière certaine au IIIème siècle av. J.-C., moment capital de notre histoire.
Les liens de ce monde celtique agrandi avec le monde méditerranéen s’intensifient, aussi bien pour le monde grec que pour le monde italique, où les peuples celtes jouent souvent le rôle de mercenaires au service des cités et royaumes ; entres autre conséquences, ces contacts se traduisent par l’introduction de la monnaie dans le monde celte, au IVème siècle avant notre ère (imitation des statères de Philippe de Macédoine par les Arvernes).
C’est donc une véritable civilisation qui s’est diffusée à une grande partie de l’Europe non méditerranéenne. Elle se distingue, au plan matériel, par une multitude de traits communs à la plupart des peuples celtes, mais des permettent d'identifier avec certitude les populations celtes, car ils ne se retrouvent pas chez les autres :
l’usage d’un armement spécifique, notamment des fourreaux d’épées métalliques, que les Celtes sont les seuls à utiliser. Il y a de nombreuses autres inventions des Celtes laténiens dans le domaine militaire, mais elles sont rapidement reprises par les Germains ou les Romains et sont donc moins pertinentes pour distinguer les Celtes : le scutum ou bouclier long, la cotte de maille, l’épée longue.
En définitive, on peut affirmer sans ambiguïté que les Celtes devinrent les grands maîtres de la forge (travail du fer) et de la fonte (travail du bronze) en Europe.
Les historiens considèrent conventionnellement que la période de La Tène se termine avec la conquête romaine de la Gaule, dernier bastion celte continental, en 125-118 pour le Midi, 58-51 pour le reste. Cependant, sa civilisation se perpétue dans la Bretagne insulaire (Angleterre actuelle) jusqu’au milieu du Ier siècle (conquise par l’empereur Claude à partir de 43 av. J.-C.) et, partiellement, dans l’ancienne Gaule, devenue quatre provinces romaines.
Les Celtes ne furent jamais une race unique et jamais ne bâtirent un empire, mais des peuples investis d’une civilisation ; celle-ci fut véhiculée à diverses époques, entre le VIIIème et le IIIème siècle av. J.-C., à une grande partie de l’Europe, par des groupes mobiles dont le nombre est difficile à quantifier, et dont la culture se diffuse auprès des populations antérieures, de façon plus ou moins profonde, par exemple plus profondément dans le Nord-Est de la Gaule, un des espaces les plus anciennement celtisés, que dans le Sud-Ouest, où les vestiges celtiques sont bien présents, mais moins denses.
l’usage d’un armement spécifique, notamment des fourreaux d’épées métalliques, que les Celtes sont les seuls à utiliser. Il y a de nombreuses autres inventions des Celtes laténiens dans le domaine militaire, mais elles sont rapidement reprises par les Germains ou les Romains et sont donc moins pertinentes pour distinguer les Celtes : le scutum ou bouclier long, la cotte de maille, l’épée longue.

Les historiens considèrent conventionnellement que la période de La Tène se termine avec la conquête romaine de la Gaule, dernier bastion celte continental, en 125-118 pour le Midi, 58-51 pour le reste. Cependant, sa civilisation se perpétue dans la Bretagne insulaire (Angleterre actuelle) jusqu’au milieu du Ier siècle (conquise par l’empereur Claude à partir de 43 av. J.-C.) et, partiellement, dans l’ancienne Gaule, devenue quatre provinces romaines.
Les Celtes ne furent jamais une race unique et jamais ne bâtirent un empire, mais des peuples investis d’une civilisation ; celle-ci fut véhiculée à diverses époques, entre le VIIIème et le IIIème siècle av. J.-C., à une grande partie de l’Europe, par des groupes mobiles dont le nombre est difficile à quantifier, et dont la culture se diffuse auprès des populations antérieures, de façon plus ou moins profonde, par exemple plus profondément dans le Nord-Est de la Gaule, un des espaces les plus anciennement celtisés, que dans le Sud-Ouest, où les vestiges celtiques sont bien présents, mais moins denses.
On peut retenir que les Celtes sont issus des Indo-européens, mais qu'ils n'apparaissent véritablement que lors de la civilisation dite des "champs d'urnes" en 1200 avant JC. Arrive ensuite en 700 environ avant JC la civilisation de Hallstatt, qui prend ses racines en Autriche et en Allemagne du sud, mais se propage vite dans toute la Gaule, en Espagne et en Bretagne anglaise. Puis, vers 500 avant JC, c'est la civilisation de la Tène, qui née sur les bords du Rhin, se répend vers l'est, en Hongrie, en Suisse, dans le sud et l'ouest de la Gaule mais aussi dans les Iles britanniques. C'est probablement leur incapacité à s'unir et à fonder des entités politiques plus vastes que la cité ou la confédération de peuples qui les a perdus : il semble qu'à l'instar des Grecs archaïques, les Celtes aient eu horreur du centralisme et n'aient connu que des alliances temporaires, fondées sur le clientélisme. La civilisation celtique disparaît par acculturation après les conquêtes romaines puis leur soumission à l'Empire romain au Ier siècle avant notre ère, hormis dans les îles britanniques et particulièrement en Pays de Galles, en Écosse et en Irlande.
Source principale : www.arbre-celtique.com
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