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2010-01-11

Les Gallo-Romains à l'époque de la Pax Romana

En - 52 après la défaite de Vercingétorix à Alésia , la Gaule tombe sous la domination romaine et, administrée par Rome, est divisée en provinces. Vercingétorix est emprisonné, puis exécuté à Rome, à la suite du triomphe de César.
Cependant, les Romains ne sont pas des conquérants destructeurs ; au contraire, ils assimilent les peuples conquis, les enrôlent dans l'armée, forment des administrateurs, leur font bénéficier de leur Civilisation "de confort" (thermes, routes, aqueducs, arènes, théâtres, abbayes, voies romaines). Si bien que les Gaulois vont devenir des Gallo-Romains !

La "Pax Romana"
Avec cette romanisation la "Paix romaine" va s'installer dans le pays pendant plus de trois siècles et la Gaule va se développer en s'enrichissant. La Pax Romana se fonde sur deux atouts majeurs : une armée efficace et disciplinée et un réseau de routes qui relient les provinces à Rome.
  • La Paix romaine ou Pax Romana en latin, désigne la longue période de paix imposée par l'Empire romain sur les régions contrôlées. L'expression provient du fait que l'administration et le système légal romain pacifiaient les régions qui avaient souffert des querelles entre chefs rivaux. Pendant ce temps Rome livrait toujours bataille contre les peuples et les tribus en périphérie, notamment les peuples germaniques et Parthie (nord-est de l'Iran). Il s'agit d'une ère de relative tranquillité, pendant laquelle Rome n'éprouva ni guerre civile majeure, telle que le carnage perpétuel du Ier siècle av. J.-C., ni de grande invasion, du type de la deuxième guerre punique du siècle antérieur. cf. Wikipedia

En 25 av. J.-C. : Annexion romaine de la Galatie (région d'Asie Mineure en Anatolie), c'est la fin des celtes qui ne seront plus nommés que gaulois par les écrits grecs. En 43 de l’ère chrétienne, l’empereur Claude souhaite neutraliser la religion druidique, susceptible d’être un ferment nationaliste en Gaule, et dont les bases subsistent en Bretagne. Les Romains persécutent les premiers chrétiens. L'intérêt des commerçants romains a également pu influer sur sa décision, tandis qu'il se sert visiblement du roi Verica, spolié de son royaume par les Catuvellauni, comme prétexte à l'invasion. Il envoie en Bretagne quatre légions : les IIe Augusta, IXe Hispana, XIVe Gemina et la XXe Valeria Victrix, commandées par Aulus Plautius, ancien gouverneur de la Pannonie, Flavius Vespasien, le futur empereur et Osidius Geta. Les historiens estiment à environ 40 000 hommes le corps de débarquement qui mena la conquête du sud de la Bretagne, de 43 à 47. Claude fit même personnellement le trajet jusqu’en Bretagne, pour revenir célébrer son triomphe à Rome et prendre le titre de Britannicus, qu’il transmit à son fils. Géographiquement la province romaine de Britannia couvrit l’Angleterre, le Pays de Galles et le sud de l’Écosse, du Ier siècle au début du IVe siècle. Elle était la région la plus au nord du monde connu. Pour les Romains, la Bretagne constituait "la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté", d'après l'écrivain Tacite, qui ajoutait : "Il n’y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers."
En 60, Néron fait occuper l’île de Mona (Anglesey), et détruire le sanctuaire foyer de druidisme. En 60 et 61, à la suite du legs à Rome de son royaume par le roi Prasutagos, les brutalités des commerçants et des administrateurs romains contre Boudicca, reine des Icenis, provoquent un soulèvement de tout son peuple. Ces troupes prirent plusieurs villes, massacrèrent les garnisons romaines et pillèrent Camulodunum, Verulamium et Londinium. Selon Suétone, Néron envisage d’évacuer l’île, mais Suetonius Paulinus mate la révolte. Les historiens romains annoncent un bilan terrible : 70 000 romains massacrés au début de la révolte, et sûrement beaucoup plus du côté breton.
Sous Vespasien la conquête romaine reprend. L'occupation romaine ne fut jamais complète sur l'île, car elle ne s'étendait pas au nord du mur d'Hadrien (long de 95 km), qui sépare aujourd'hui l'Angleterre de l'Écosse ; la Britannia ne comprenait ni l'Écosse du Nord (Caledonia) ni l'Irlande (Hibernia). La conquête des hautes terres de la Calédonie aurait exigé un effort militaire et financier disproportionné par rapport à l'intérêt de l'opération. On n'y trouvait pas de terres à cultiver, ni de vastes terrains d'élevage, seulement des tourbières et des marais, rien qui puisse justifier pour Rome une guerre longue et coûteuse, car les populations locales (les Calédoniens) étaient très hostiles aux Romains.
Le mur d'Hadrien : C’est au cours du voyage que l'empereur Hadrien (117-138) effectua en Calédonie (Écosse) en 121-122 que la construction du mur d'Hadrien (Hadrian's Wall) commença pour se terminer en 128. Ce mur était entouré de fossés, jalonné de fortins, de casernes, de toute une infrastructure militaire qui fut efficace pendant plus de trois siècles. Il s’agissait pour l'Empire romain de soulager les forces armées de la pression des Pictes, qui se faisait de plus en plus forte ; certains historiens parlent davantage d’une «ligne de démarcation» que d’une ligne de fortification. En 142, l'empereur Antonin le Pieux fit construire un autre mur, entre le Forth et la Clide, qui «doublait» au nord la fortification déjà édifiée par son père adoptif Hadrien.

Kemp Molone pensait avoir retrouvé le vrai Arthur dans le personnage de Lucius Artorius Castus. La parenté de nom est en effet assez troublante. Ce préfet romain, installé à York, a commandé (l'épigraphie l'atteste) la VIe Légion Victrix, chargée de combattre les Calédoniens (peuple de l'actuelle Écosse) au-delà du mur d'Hadrien. Il a remporté contre eux (et non contre les Saxons) une suite de victoires entre 183 et 185 après J.-C. Ensuite, il est envoyé en Armorique mater une rébellion. À l'occasion de cette expédition, il portait le titre de dux, ce qui n'est pas sans rappeler le titre de dux bellorum rapporté par la chronique de Nennius.
En 193, le légat Clodius Albinus s’insurge contre l’assassinat de l’empereur Pertinax. En 197, il débarque en Gaule pour affronter Septime Sévère, et se fait battre à Lyon. De 208 à 211, Septime Sévère combat les incursions des Calédoniens. Il divise la Bretagne en deux provinces, Bretagne supérieure (capitale Deva) et Bretagne inférieure (capitale Eburacum/York). Septime Sévère décède à Eburacum en 211.

Les Francs
Le principal peuplement de la France provient de deux grandes migrations. Tout d'abord, celle des Celtes et, plus tard, celle des Germains. IIIème siècle des envahisseurs, des Barbares venus du Nord essentiellement des germains ravagent les régions d'Europe. Les Wisigoths sont apparus pour la première fois dans l'Histoire en tant que peuple distinct en l'an 235, quand ils envahirent et dévastèrent la Dacie. (approximativement la Roumanie actuelle). La Dacie était également peuplée par les Sarmates, les Scythes, et les Bastarnes. On relève quelques peuplements celtes, et probablement un certain nombre de colons grecs et commerçants romains. Les ennemis des Daces sont les Romains et parfois certains Celtes. Leurs alliés sont les Thraces et les Grecs, jusqu'à la conquête de la Grèce par l'Empire romain.
Les Skires (Wisigoths) étaient un peuple germanique initialement établi en Mazurie, non loin de la Lituanie actuelle. Avec les Bastarnes (autre peuple germanique), une partie d'entre eux émigra vers le sud vers 230 après J.C. et les deux peuples s'établirent sur les rives de la mer Noire. Après avoir conclu en pacte de paix avec les Romains, les Skires s'installèrent à l'est du domaine des Bastarnes.
De 259 à 274, la Bretagne soutient les empereurs gaulois et fait partie de l'empire des Gaules .À partir de 268, les wisigoths s'attaquent à l'Empire romain et tentent de s'installer dans la péninsule des Balkans. Cette invasion concerna aussi les provinces romaines de Pannonie et d'Illyrie et menaça même l'Italie. Cependant, les Wisigoths furent battus près des frontières modernes d'Italie et de Slovénie et à la Bataille de Naissus, en septembre 269.
Dès le IIIème siècles les Francs (dont le nom signifie "hardis" ou "libres") essaient de s'implanter en Gaule. Leurs incursions sont finalement repoussées par les Romains, mais ils n'abandonnent pas et au IVème siècle ils finissent par s'implanter dans le nord de la Gaule (Francs saliens) et à l'est (Francs rhénans). Les Francs saliens signent un traité avec l'empereur de Rome et, à partir de ce moment, ils seront aux côtés des Romains pour défendre le territoire. Beaucoup deviennent officiers dans l'armée romaine et, tant que l'empire subsistera, les Francs seront les plus fidèles alliés de Rome. Ils font de Tournai (actuellement en Belgique) leur capitale. Au contact des gallo-romains, ils vont se "romaniser", tout en conservant leur culture germanique, particulièrement leur religion dont le principal dieu, Odin, est celui de la guerre... Au cours des trois années suivantes, les Wisigoths furent repoussés au-delà du Danube par une série de campagnes militaires menées par l’empereur Claude II le Gothique. Cependant, ils purent se maintenir en Dacie, qu'Aurélien fit évacuer en 271, transférant la population vers une nouvelle province créée au sud du Danube sous le nom de Dacia Ripensis.
En 293, le César Constance Chlore oblige Carausius à quitter ses positions en Gaule. Allectus, fonctionnaire soutenu par les marchands de Londres, assassine Carausius, se proclame empereur à son tour et ramène ses légions en Bretagne. 296, Constance Chlore débarque en Bretagne. Allectus est tué dans les combats et l’Empire reprend le contrôle de la province. En 306, Constance Chlore décède à Eburacum (York), alors qu’il s’apprétait à marcher contre les Pictes révoltés. De 368 à 370, Théodose l'Ancien repousse les incursions des Pictes, des Scots et des pirates Saxons en Bretagne.
Les wisigoths restèrent établis en Dacie jusqu'en 376, lorsqu'un de leurs deux chefs, l'arien Fritigern, fit appel à l’empereur romain Valens et lui demanda l'autorisation de pouvoir s'installer sur les berges Sud du Danube, afin de se protéger des Huns, incapables de traverser en force ce large fleuve. En 377, une famine éclata sur les terres occupées par les Wisigoths et les gouverneurs romains de leurs territoires les traitèrent cruellement. Comme Valens ne répondait pas aux appels à l'aide de Fritigern, celui-ci prit les armes. La guerre qui s'ensuivit se termina le 9 août 378, lors de la bataille d'Andrinople où Valens mourut. Fritigern, victorieux, fut reconnu comme roi par son peuple et les Wisigoths devinrent la principale puissance des Balkans. Le successeur de l'empereur Valens, Théodose Ier, conclut la paix avec Fritigern en 379. En 383, le comte Maxime se fait proclamer empereur après sa victoire contre les Pictes et les Scots. Il passe en Gaule avec une partie de son armée et l’armée du Rhin puis celle de Rhétie se rallient à lui. La Bretagne est dégarnie, les troupes restantes ne peuvent plus défendre le mur d’Hadrien contre les nouvelles attaques des Pictes et les Scots et abandonnent cette ligne de défense.
395, mort de Théodose Ier, le dernier à régner sur un empire réunifié. Partage de l'empire romain, la Grèce est intégrée à l'empire d'Orient capitale Constantinople et l'empire d'occident a pour capitale Rome. Honorius empereur d'Occident ; Arcadius, empereur d'Orient. 395 est considéré comme le début du moyen age en Europe.

De nombreux témoignages de la Civilisation gallo-romaine subsistent en France, particulièrement grâce aux monuments dans de nombreuses villes et surtout dans le sud-est (Gaule romaine). Notamment, le pont du Gard, la maison carrée à Nîmes, les arènes de Nîmes et le théatre antique d'Orange.